Triste paysage. Cet endroit, toujours mal aéré, laissant la chaleur s'engouffrer pendant l'été, donnant une horrible sensation d'étouffement. Ce hall laissant une vue sur la cabane détruite du gardien et son énorme bulldog à l'air enragé. Les casiers sont tous rassemblés ici, teinté d'une couleur mal accordée à la carnation anthracite. Véritable enfer esthétique, qui pourrait se sentir à l'aise dans cet endroit bruyant par les cris des élèves ? Pourtant des rires gais s'entendent et des ricanements à droites et à gauche, comme si cela ne les dérangeait pas plus que ça.

Toujours cette horrible et triste couleur anthracite, se fondant dans un carrelage blanc, la résonance des lieux laisse doucement penser à une grotte infréquenté émettant un bruit fort et logorrhéique, alors imaginer qu'il y ait beaucoup de monde, cet endroit détruit autant les oreilles que le manque de place resserrent les élèves, soustrayant une chaleur davantage insoutenable. Il faut bien l'avouer, cet endroit une fois désert laisse un doux apaisement, apparaissant simplement quelques fois un claquement, adressant aux personnes présentes que quelqu'un arrive. Pratique pour tendre un piège...

Dring...Dring...Clac...Clac...Ces bruits incessants quand la cloche sonne, ne pourraient-ils pas rester silencieux ? Non. Des rires de joie, des fois des pleurs retentissent après l'annonce douloureuse d'un ratage d'interrogation. Des ricanements, des disputes et des bagarres, tout ces évènements quotidiens, sans importances et pourtant représentant quand même la seul occupation en ces lieux. Sauf parler, il n'y a pas grand chose à faire ici...Enfin tout ça dépend du qui, du pourquoi et du comment, dans un couloir on peut faire bien plus que parler. Bien sûr...

C'est bizarre...Ces endroits comparé au reste du lycée sont plutôt bien peints, aucun défaut si ce n'est les gravures moqueuses et perverses sur les tables. Le chahut règne dans presque toute les classes, et ce n'est pas spécialement nécessaire de préciser que les hurlements de fureur des professeurs s'entendent à peu près dans chacune de ces salles. Hormis les classes dites supérieur où dont les étudiants sont très peu extravertis, surtout très travailleurs.

Ce lieu...Il est toujours plein à craquer. Il y a toujours plein de monde, d'élèves perdu ou de professeurs rejoignant leur salle de détente pendant leur pause. Les claquement de portes mal verrouillées, les tapages des pas contre le carrelage, les jacassements des piailleuses, les rires des dissipés et les réprimandes des hauts grades pour avoir un peu de silence. Au final, cet endroit n'est pas forcément le plus tranquille qui soit et personne ne s'y attarde pour échapper à la sonorité trop importante.

Des plats peu alléchants, une odeur souvent de poisson avarié ou même de soupe miso pas fraîche. Les seuls jours où la nourriture y est à peu près potable, c'est le jeudi et le mardi. Ils font souvent exceptions de délicieux plats ces jours là. Alors que les autres, ils ne se foulent vraiment pas pour cuisiner. Ici, le chahut est au rendez-vous comme d'habitude dans ce lycée, la plupart des étudiants mangent en groupe et les professeurs mangent dans une salle à côté pour être en tranquillité. C'est un endroit plutôt bruyant, décoré par des oeuvres des élèves d'Art Plastique ravivant un peu la salle et ajoutant un peu de gaieté.

Béton...Béton...Béton. C'est joyeux si on tombe hein ? On s'écorche le visage et on se blesse. Toujours un endroit aussi bruyant, on en voit des travailleurs qui révisent, assis sous un cerisier, d'autres qui s'amusent ou d'autres qui larmoient sous une mauvaise nouvelle. La plupart du temps, les élèves prennent leur pause en dehors de l'établissement et préfère gambader un moment dans la ville puis revenir. C'est plus revigorant jugeront certains, les plus flemmards resteront là à rêvasser. Dans la haute cour on peut aisément avoir une vue perçante sur la grande Université, faisant en rêver plus d'un. Bizarrement, beaucoup préféraient déjà être là bas.