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 [Libre] Petite garde à vue.

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Junsuke Cross

Junsuke Cross


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MessageSujet: [Libre] Petite garde à vue.   [Libre] Petite garde à vue. Icon_minitimeMer 4 Juil - 17:19

Junsuke était assit sur cette fichue chaise depuis quelques heures déjà, occupé à fixer le même mur morne et couvert d'articles de presse. Les flics semblaient avoir du boulot, à en juger par l'agitation qui régnait dans le commissariat : les agents défilaient, souvent accompagnés de suspects plus ou moins coopératifs, et le téléphone ne cessait de sonner, ce qui eut pour effet de causer un sacré mal de crâne au blond. Si la police était si occupée, comment pouvait-elle se montrer si inefficace ?

Jun' soupira, enfouissant son visage dans ses mains. Ils ne pouvaient pas la mettre en sourdine, un peu ? Et puis il faisait une chaleur étouffante dans ce commissariat, quelques légers relents d'alcool indiquant que des types un peu trop ivres étaient gardé en détention provisoire, histoire de dessoûler un peu. Il entendait vaguement les conversations ; drogue par-ci, bagarres par-là, outrage à agent, tapage diurne … Ce qu'il avait fait était bien moins grave, songea-t-il en sortant discrètement une clé USB de sa poche. Il avait volé des trucs, ok. C'était pas la peine d'en faire un plat !

Quelqu'un sembla alors se souvenir de son existence : un agent impressionnant, véritable armoire à glace donc le regard n'inspirait aucun sympathie, l'attrapa par le col et le força à se relever. Le regard assassin qu'il y gagna ne sembla pas le perturber outre mesure. Il l'entraîna dans une sorte de bureau où il le força à s’asseoir, prenant place en face de lui. S'en suivit un silence pesant, seulement troublé par le bruit rapide des touches du clavier frappées par l'agent, occupé à faire un rapport. Ce dernier rompit finalement le calme, pourtant agréable pour le blond qui espérait que son mal de tête allait passer vite.

«- J'imagine que tu sais pourquoi tu es là ? Demanda le type d'une voix grave et peu rassurante, visiblement agacé d'être obligé de se coltiner un gamin.
- ...
- Vol à l'étalage, refus de coopérer, c'est du joli tout ça mon garçon, continua le type sans se soucier outre mesure de l'absence de réponse.»

Junsuke grimaça. Il avait rien volé, enfin presque … Pas de quoi en faire une maladie. Et puis, certes, il avait refusé de se faire tranquillement sermonner par la vigile qui l'avait pincé. Il avait juste pas prévu qu'elle courrait si vite. L'agent, ne quittant pas son rapport des yeux, continua :

«Des gamins qui veulent jouer aux durs et qui piquent des trucs, on en voit des dizaines par jour. C'est pour ça que tu l'as fait ? Pour te la jouer auprès de tes potes ?»

Jun' haussa un sourcil. Il le prenait clairement pour un con, ou bien ? Il n'avait aucunement besoin de «se la jouer», comme le disait si bien l'armoire à glace. Pour l'heure, il avait surtout besoin de quitter cet endroit, en fait. La chaleur et l'agitation que l'on entendait malgré la porte fermée n'arrangeait pas du tout son mal de tête. Sentant le regard pesant du type sur lui, le blond secoua négativement la tête. Satisfait d'avoir enfin une réponse, l'autre reprit son rapport, frappant frénétiquement les touches de son clavier. C'était un miracle que ce dernier n'aie pas rendu l'âme.

«Alors quoi ? Tu n'avais pas assez d'argent pour acheter ce que tu voulais ?»

Pour toute réponse, le blond ricana. Bien sûr qu'il avait l'argent … Le type, appréciant moyennement d'avoir un rire en guise de réponse, termina rapidement son rapport et se leva.

«Bon écoutes. Tu vas pouvoir partir, mais tu devras rembourser ce que tu as piqué et tu vas attendre ici que quelqu'un vienne te chercher. Qui est-ce qu'on peut joindre ?»

A ces mots, Jun' se mordit la lèvre. Rembourser n'était pas un problème, il avait l'argent sur lui. Il avait volé juste pour voler, en fait. Mais qu'on vienne le récupérer … A moins que son père sorte de sa tombe et sa mère de l'hôpital psychiatrique, ça risquait d'être difficilement envisageable. L'agent le raccompagna dans l'entrée et le blond se rassit sur la même chaise que précédemment, reprenant son ennuyeuse contemplation du mur. Et ces éclats de voix et ce téléphone qui ne cessaient pas ...


Dernière édition par Junsuke Cross le Sam 4 Aoû - 0:42, édité 1 fois
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Nezumi Asegawa
Psychopathe dégénéré
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MessageSujet: Re: [Libre] Petite garde à vue.   [Libre] Petite garde à vue. Icon_minitimeLun 30 Juil - 23:18

3 :45pm

- "Je m'baladais sur l'avenue le cœur ouvert à l'inconnu. J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui. N'importe qui ce fut toi, je t'ai dit n'importe quoi. Il suffisait de te parler, pour t'apprivoiser. Tioup’"

Je chantais, certes comme un abruti écervelé, j’avais cette musique en tête…A la fin de ce premier banc de paroles touchantes qui ne faisait sûrement que mouiller des pucelles frigides qui ne connaissaient qu’une fine culture française des années quatre-vingt, je me pavanais fièrement en quelques mouvements de bassins en arborant fièrement un tour sur moi même dans la rue comme un taré mental qui n’aurait pas prit assez de sédatif pour subsister à sa folie. En fait cette musique me faisait penser à un petit blond de quinze ans…Apprivoisé aurait été le mot si je pouvais lui faire fermer la grande gueule qui lui servait à débiter des questions toutes aussi débiles les unes que les autres. Je retournais au quartier général, j’avais affaire.


4 :10pm

C’est ainsi que…Nezumi se fit écraser par un camion au coin d’une allée. Nan j’déconne, ça vous aurait trop fait plaisir, avouez. Non bref, le rat était maintenant en train de courser comme un renard son lapin, quatre ou cinq types accompagné de quelques gars de son gang qui l’accompagnaient. Sa tenue était banale, une simple chemise blanche ou les manches retroussées étaient tinté d’un carmin sanguin plaisant, arborant fièrement deux boutons défait sur le sommet de l’ouverture de celle-ci pour légèrement laisser entrevoir un décolleté ainsi qu’il portait un jeans noir pour contraster de l’opalin de son haut, les cheveux attachés en une queue de cheval, celui-ci courait, sautant, courant, riant presque comme un psychopathe. Un cul de sac ? Et le voilà en train de prendre une lueur vainqueur au fond du regard, dans une démarche de ce qu’il y avait de plus naturel, il s’avança vers ses proies avec un sourire laissant apparaitre sa sublime dentition. L’heure n’était plus à la plaisanterie :

- "Hier soir deux inconnus et ce matin sur l'avenue deux amoureux tout étourdi par la longue nuit"

Sumire prononça ces paroles d’un ton qui se voulait laconique, sadique, moqueur, bizarrement, il aimait effrayer ce qu’il allait tuer avant d’achever cet énergumène. L’un de ses revolvers en main, il baissa doucement le cran de sécurité en souriant, puis pointa l’un des jeunes effrontés qu’il poursuivait, et d’un ton repris de l’air de cette célèbre chanson, il en inventa une fin :

- "Et je m’excuse mais c’est la fin, d’votre putain d’vie ~"

Un, deux, trois, quatre, cinq coups de feu. Voilà ce que l’ont entendit en une résonnance macabre dans cette sombre et humide ruelle, un interminable silence s’immisça dans les environs, alors que le visage et les habits de Nezumi se retrouvaient gorgé d’un liquide rouge étincelant. Il se retourna…Lentement, très lentement, un immense sourire étirant ses traits faciaux, une perle carmine descendit le long de sa joue pour venir passer près de sa lèvre, il y passa sa langue en rangeant son arme, laissant les cadavres tranquillement songer dans leur infini sommeil. Une sirène, un éclaircissement rouge et bleu d’une alternance alertant le système nerveux du chef de gang, une mine radieuse qui ne décédait pas, il s’élança dans une fuite et…

9 :23pm

Et putain…Voilà que je me retrouve à aller dans un endroit que je déteste après m’être attaché les cheveux différemment et avoir enfilé un sweat-shirt et un autre jeans, pour aller chercher mes gars. Franchement, cet endroit me fichait le cafard, les prisons me fichaient le cafard, le simple fait d’entendre parler de cage ou d’enfermement me faisait froid dans le dos. J’arrivais, voyant la grande porte dressée fièrement à l’avant du bâtiment. L’insigne policier surmonté de cette appellation de « Police National ». Ne pouvaient-ils pas me laisser tranquille des fois qu’ils aient un bouchon au cul ?! Franchement, ça en devenait lassant de faire une vingtaine d’aller-retour chaque année dans ce malfamé endroit. Je m’approchai, faisant détecter ma présence à l’ouverture, ce qui fit s’écarter les deux portes de verre. A l’intérieur des bruits tonitruants se faisait ouïr de tous les côtés. Des coups de téléphones, des cris de protestation…Purée ce que c’était agaçant. Les minois mortifiés de certains en faisaient peur à voir, l’esthétique de leur peau me dégoutait sincèrement. Beurk. Ne pouvaient-ils pas prendre soin d’eux ? Ne pouvaient-ils pas se taire ? Ne pouvaient-ils pas arrêter de se faire chopper ? Sincèrement…Je voyagea jusqu’à un poste, je me fichais de ce que ce stupide agent gros, gras et aussi laid qu’un porc fabriquait, je pris le téléphone qu’il tenait dans la main, et le colla à mon oreille deux secondes, puis rejeta mon regard vers le policier après avoir raccroché le téléphone, légèrement agacé par la situation :

- "Vous inquiétez pas, c’est juste une bêtise comme quoi une pizzeria est en train de flamber. Je crois qu’ils se sont trompés de numéro, d’ailleurs ça doit sentir bon là bas maintenant…Bref. Je pris une chaise libre que je tirai à moi pour m’asseoir dans une pose nonchalante et détendue. Aujourd’hui il m’est arrivé quelque chose de très fâcheux en effet. J’ai ouïe dire par ma mère que deux de mes frangins s’étaient fait arrêté pour avoir…Fait je ne sais quoi de très ennuyeux me direz-vous. Il me semble que c’est une tentative de vol ou une chose comme ça, cela devait n’être qu’un accident…Forcément…»

Le policier me regarda, outré de cette importune pour froncer les sourcils par la suite, dans un regard mauvais il reposa sa main sur le téléphone dans le but de retracer le numéro qui venait de l’appeler, et moi-même je m’empressai de poser ma main sur la sienne, mes ongles caressant sa peau d’une amertume grinçante. Je le regardai avec une telle lueur de dissuasion que le type gros, gras et laid relâcha prise pour se renflouer dans son fauteuil qui devait certainement être plus confortable que la dure chaise boisée sur laquelle mon popotin était posé. Dans un sourire, je l’écoutai prendre la parole après s’être raclé la gorge d’un ton sérieux :

- "Et bien, monsieur, sachez que votre comportement vous vaudrait d’être puni pour outrage à agent, je voudrais que vous sachiez également que je ne suis pas…Je le coupa, lançant une liasse de billet vert sur la table, discrètement, le regardant d’un air sérieux, il me rendit un gentil sourire et se leva, laissant toute la graisse qu’il contenait dans son enveloppe corporelle infecte onduler, son odeur était semblable à celle d’un animal crevé, dégueulasse, cela se mêlait étrangement à la petite odeur d’alcool et de joint qui subsistait dans l’air. Veuillez me suivre, monsieur, mais avant, puis-je savoir votre nom ?"

Je lui rendis un faux nom ainsi qu’une fausse carte d’identité comportant ma photographie, j’étais ainsi renommé "Nagisa B. Ishikawa", il me conduisit un peu plus loin, et c’est à ce moment là que j’aperçus Junsuke. Que faisait-il là ? Je m’interrogeais dès à présent. Je fut conduit devant un bureau où se trouvait la pair de camarade que j’avais perdu en route. Je m’assis sur un troisième siège afin de remplir une sorte de fiche, bizarrement le policier semblait étrangement savoir que la raison de leur venu n’était pas un simple vol à l’arraché. Mais ce gros poulet avait reçu l’équivalent de neuf mille cinq cent quatre-vingt-quatorze yens, il devait être content, il allait pouvoir se gaver d’alcool et de bouffe pour nourrir son tas de chair putride. Je finissais de remplir la fiche tandis que je posais encore quatre mille sept cent quatre-vingt-dix-sept yens pour lui rendre du bout des ongles. Je regardai mes deux gars se lever et j’en fit de même, recevant un remerciement de leur part ainsi qu’une inclinaison respectueuse.

9 :46pm

Junsuke, lui, ne semblait pas bouger de sa chaise, c’est alors que je me glissa à ses côtés pour chopper encore une nouvelle chaise pour m’asseoir, face au dossier de ladite chaise qui devait me supporter, m’accoudant au même dossier qu’avec lequel j’étais face à face, regardant le blondinet d’un œil plutôt joyeux et contemplatif, souriant :

- "Alors, t’as fais quoi, frangin ?" Prononçais-je avec un air légèrement complice pour qu’il puisse comprendre.

[HR: Comment arriver à caser une vieille chanson française qu'on à pas entendu depuis longtemps ! Si c'est pas la classe ça dit moi 8D]
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Junsuke Cross

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MessageSujet: Re: [Libre] Petite garde à vue.   [Libre] Petite garde à vue. Icon_minitimeMar 31 Juil - 18:04

Attendre, c'est chiant.

Junsuke s'était tellement répété cette foutue affirmation qu'il entendait presque une voix insistante la débiter sans relâche dans ses oreilles, sans toutefois couvrir le vacarme du commissariat qui le poussait presque au meurtre. Si ça continuait, l'armoire à glace devrait l'interroger pour un autre délit … Ça faisait une bonne heure qu'il était là. Et en tout ce temps, l'agitation n'avait pas diminué. Son mal de crâne non plus, d'ailleurs …

Poussant un énième soupir qui donnait l'impression qu'il portait tout le malheur du monde sur ses épaules, le blond s'enfonça dans le dossier dur de sa chaise pire qu'inconfortable. Il avait mal partout et rêvait de partir d'ici pour rentrer chez lui. L'idée l'effleura un instant, mais un agent gardait un œil résolument fixé sur lui. Et merde.

N'ayant d'autre option pour faire passer le temps, Jun porta son intérêt sur un flic occupé à prendre une déposition. Le désarroi de ce dernier était plus qu'évident et réjouit le blond, prenant la peine de l'agent comme une vengeance personnelle. Cependant, après dix minutes à écouter la petite vieille dont le type s'occupait se plaindre qu'un «voyou a attaqué mon pauvre kiki, mon petit chien adoré», il eut plus de la peine pour ce pauvre type qu'autre chose. Les gens venaient se plaindre de n'importe quoi, pas étonnant que les forces de l'ordre soient si inefficaces.

N'y tenant plus, Junsuke se leva, et fut immédiatement reprit à l'ordre. Il lança un regard assassin à l'armoire à glace (toujours lui, décidément !) avant d'expliquer d'une voix cassante :
«- C'est bon, j'veux juste demander une aspirine.
- Non, tu restes assis.
- Mais c'est juste pour …
- Tu restes assis, j'ai dis.»

Se rasseyant de mauvaise grâce, Jun ne manqua pas de lui lancer un regard coupable, dont l'agent se ficha éperdument. Soit, il crèverait sur cette chaise, et le type aurait une mort sur la conscience, ainsi que sur son casier judiciaire. Non assistance à personne en danger, c'est condamnable, non ? Chassant ces pensées ridicules, le blond soupira. Une énième fois.

Par chance, pendant un instant, le téléphone s'interrompit. Ça ne suffit pas à rendre l'endroit silencieux, mais Jun remercia le ciel d'avoir insufflé au type chargé du téléphone le courage de décrocher ce foutu combiné. Il ne lui accorda cependant aucun regard, des fois que ledit type s'en sente trop admiré et en oublie sa tâche première.

Attendre, c'est long.

La voix casse-pied avait changé de disque, histoire qu'il ne s'ennuie pas trop, probablement. Jetant un coup d’œil à son garde attitré, le blond se demanda comment il pouvait avoir la patience de rester là à surveiller un gamin – et comment il pouvait avoir le temps de le faire, avec tout le boulot que les flics semblaient avoir. Et puis il ne le quittait pas du regard, en plus. Junsuke songea avec ironie qu'il avait une touche … Secouant la tête, il tressaillit légèrement quand une chaise bougea près de lui, plus habitué à être remarqué – mis à part par son nouvel ami l'armoire à glace.

Jetant un coup d’œil à l'importun qui osait le déranger dans une telle démonstration d'ennui et de suicide par mal de tête, il cligna des yeux plus que de raison en reconnaissant Nezumi. Tiens donc ? Ne sachant s'il devait être content ou consterné de le voir ici, il préféra rester silencieux, trop souffrant pour réfléchir. Le violet, lui, arborait un certain sourire que Jun jugea assez peu de circonstance.

«Alors, t'as fais quoi, frangin ?»

Le blond ne réagit pas immédiatement. Frangin ? Peu enclin à songer au sens profond de tout ça, il préféra simplement jouer le jeu du dealer qui, lui, devait y avoir réfléchi. Esquissant un vague haussement d'épaules, Jun répondit d'une voix lasse :

«Piqué des trucs. Trois fois rien en plus … Ils sont tenaces ici, marmonna-t-il plus bas histoire que l'autre gorille ne l'entende pas. Et toi, alors ?»

Bonne question, ça. Pas que Nezu aie un casier judiciaire irréprochable – et sa conscience ne devait probablement pas l'être non plus – mais à la connaissance du blond, ce n'étaient pas les petits délits qui l'étouffaient. Les gros, plutôt. Rien qui justifie qu'il se balade tranquillement dans le commissariat de la sorte ...
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Nezumi Asegawa
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MessageSujet: Re: [Libre] Petite garde à vue.   [Libre] Petite garde à vue. Icon_minitimeSam 29 Sep - 2:28

Ce gamin est formidable, j’avais envie de rire, d’éclater d’un rire bruyant qui puisse faire songer certains à appeler un asile. Mais finalement, j’esquissais un petit sourire narquois mais cependant relativement doux quand la voix de mon blond retentit :

- "Piqué des trucs. Trois fois rien en plus… Ils sont tenaces ici. Et toi alors ?" Fit-il retentir, oh l’effronté.

Il ne savait donc pas que le vol est puni par la loi même si l’ont vole une pomme ou un grain de raisin ? Aussi absurde soit-elle, c’est la loi. Et puis, ce n’est pas amusant de voler ! Quoi de mieux que de tuer, trancher, saigner ? Je regardais autour de moi, à première vu, le gosse était bloqué ici, je ricanais encore. Ce que je faisais ici ? Celui que l’ont désigne comme le ’pire psychopathe’ de la ville ? Oh…En fait, même moi je me le demandais, mais vu que mon ’frangin’ désigné se voyait coincé ici, l’idée d’aller siffler une ou deux bières avec lui me tentait bien. Mais vu la dureté du regard du type qui triait depuis déjà quelques temps des papiers et qui était sûrement chargé de se taper la discute avec le nain de délinquant qui faisait parti de mon centre d’intérêt premier. Vu son air qui me fusillait mentalement, je lui rendais un regard joyeux et amusé accompagné d’un gentil sourire gamin, repliant mes jambes sur la chaise en tailleur et lui rendit un ‘peace’ de la main. Un grognement s’entendait de là, alors que ma main libre se posa sur mes chevilles, reprenant une position normal, je reportai mon attention sur le blond tandis que l’autre volaille repris travail, visiblement encore plus irrité.

- "Moi ? En fait y a les deux autres frérots qui ont décidément eus du mal à courir et on été attrapé en plein délit. Il reprit un peu plus bas, se penchant à son oreille. Non, sérieusement, j’ai buté des emmerdeurs et ces deux cons se sont fait choppés comme des bleus du coup j’ai été obligé de jouer les sauveurs." Prononçais-je avec une voix plus agacée qu’autre chose.

C’est qu’il n’était pas très intelligent, le rat, ou si justement, mais qu’il utilisait sa matière grise pour des choses étranges. D’ailleurs, il trouvait ça étrange que les policiers ne lui aient pas déjà sautés dessus. Il était connu ici pourtant, enfin, sûrement, Nezumi n’avait pas vraiment l’habitude de fréquenter ce genre d’endroits puants et bruyants. D’autres choses à se préoccuper, comme de chasser les envahisseurs, mais bientôt, il fut interpeller par le poulet gros et gras avec qui il avait réglé les papiers :

- "Monsieurs Ishikawa, vous avez oublié votre carte d’identité" Prononça-t-il en lui tendant.

Un sourire forcé s’amoncela sur le visage du psychopathe, bien sûr quel abruti. Il la prit du bout des ongles d’un endroit qui n’avait pas été sali par la chair de cet être infâme puis la rangea dans l’une de ses pochettes en prononçant un remerciement avant de le regarder se barrer du coin de l’œil. Il se remit à regarder l’autre policier qui prit un air plus irrité que jamais, sortant une photo de…

Moi. Et putain de merde, c’est bien ma vaine, ça pue. Je le regardai, mais je restai détendu malgré la pression qui pesait sur mes épaules. Si je laissais Jun, il allait avoir des problèmes pour avoir discuter avec moi et si je l’emmenais, il serait poursuivi par la justice pour avoir causer avec moi. Je le regardai s’approcher et j’esquissai un sourire quand celui-ci s’assit. Malgré le fait que je ne me souvienne pas si la tâche donnée à l’un de mes hommes pour infiltrer les dossiers et supprimer toute informations sur moi pour y rajouter simplement quelques vols à la tire, mes muscles se crispèrent, délicate situation, j’avais les doigts qui tremblaient, j’avais une dizaine de milligrammes de drogue sur moi, deux revolvers et un canif, si j’étais repéré, c’était foutu. L’homme de loi me regarda et fit glisser jusqu’à moi ma joli photo en gardant un air cru. Sa voix s’éleva :

- "‘Haneki C. Sakamoto’, c’est bien ça ?" Prononça-t-il, plus froid que jamais.

Ah bah oui, zut. Il était bien embêté la le violet, sa nervosité augmenta, il était intelligent ce con. Mais il gardait son air doux, détendu et pacifique, acquiesçant d’un hochement de tête. Au total, une dizaine de nom le désignait faussement, par couverture ou bien pour les papiers administratifs et judiciaires. Mais maintenant, l’imbécile là, il était bien coincé.

- "C’est exact, Haneki C. Sakamoto, et vous êtes ?" Répondis-je cyniquement sans aucune considération.

La situation était mauvaise pour moi, d’un côté cela m’amusait, mais de l’autre j’étais consterné. Cet abruti allait me faire découvrir. La prison me tendait les bras, dans ma tête résonnait la musique macabre que je chantonnais quelques temps auparavant tandis que l’autre fit transmettre un grognement d’énervement. Je le poussais à bout pour le faire craquer. De toute façon, ma carte sous ‘Sakamoto’ était dans ma pochette, le seul problème c’est l’être non identifié gros et gras qui avait osé gueuler mon présumé nom dans la salle. Délicate situation en effet. L’autre repris, essayant de contenir sa rage, je jouais bien :

- "Policier, montrez-moi votre carte d’identité s’il vous plaît."

Quelle délicatesse, ce monsieur ici présent faisait preuve d’une finesse d’esprit étonnante. Ne pouvait-il pas être plus agréable ? Nezumi eut un frisson le long de la colonne vertébrale, hochant la tête, il ouvrit l’une de pochettes gauches et sortit sa carte, pas de chance, l’odeur de drogue embaumait le plastique, ainsi, un geste et le rat fit tomber volontairement le papier administratif pour sourire un peu en prononçant une excuse brève.

Je me penchais en sortant une mini-fiole discrète et versa une à deux gouttes de chloroforme sur ce qui devait être présenté, puis me redressa et lui tendis, l’odeur de drogue encore apparente, j’avais fais attention à ne pas m’en verser sur les doigts puis je vint reprendre ma position en tailleur sur la chaise, le blondinet toujours assit à côté de moi. Le policier prit la carte, et au vu de ses sourcils prenant une inclinaison mauvaise, il avait sûrement senti la drogue, je tournai mon regard vers mon ’frangin’ et sourit, doucement. Devrais-je lui dire bonne nuit par politesse ?
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Junsuke Cross

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MessageSujet: Re: [Libre] Petite garde à vue.   [Libre] Petite garde à vue. Icon_minitimeLun 1 Oct - 16:12

A première vue, Nezumi semblait trouver la situation plutôt drôle, à en juger par le léger sourire qui apparut sur son visage. Junsuke, lui, peinait de plus en plus à voir l'ironie de la situation à mesure que le temps avançait. Semblant sur le moment bien peu intéressé par la question, le violet regarda les alentours, ses pensées échappant totalement au blond qui ne le quittait pas des yeux, avant d'accorder un sourire bien étrange au flic chargé de jouer le garde-d'enfants. Ce dernier, bien insensible à la charmante attention, se contenta de grogner d'une manière fort peu élégante.

«Moi ? En fait y a les deux autres frérots qui ont décidément eus du mal à courir et on été attrapé en plein délit. Non, sérieusement, reprit-il d'une voix agacée en s'approchant de son oreille, j’ai buté des emmerdeurs et ces deux cons se sont fait chopper comme des bleus du coup j’ai été obligé de jouer les sauveurs.»

Ce fut au tour de Jun de sourire, bien qu'il ne le fasse par par amusement ou quoi que ce soit d'aussi positif. Il aurait bien marmonné un «Nezu ...» contenant tout le désespoir et la lassitude qu'il ressentait devant tant d'imprudence, mais il avait trop peur de faire une bourde, et se contenta de laisser un léger soupir franchir ses lèvres. Même si, concernant le chef de gang, la notion de «sauveur» était plus que drôle.

«Monsieur Ishikawa, vous avez oublié votre carte d’identité.»

… Hein ? Jun' s'efforça de limiter son nombre de clignement d'yeux. Bon, d'un côté c'était évident, Nezumi n'allait pas délivrer son vrai nom dans un commissariat, ça revenait à se jeter dans les griffes du chat – plutôt ironique, pour un rat. Sauf que le blond, lui, n'avait pas envisagé une seconde de donner un faux nom, et encore moins celui-là. La théorie du frangin était mise un peu à l'épreuve, là. Le type détenant la carte de Nezumi, un flic gras à souhait tenant plus de l'éléphant de mer que de l'humain, avec l'air du type heureux d'avoir accomplis un devoir civique. Pfff.

L'armoire à glace, elle, sembla geler encore davantage, tendant à Nezumi une photo de … Lui, tiens donc.

«‘Haneki C. Sakamoto’, c’est bien ça ?» s'enquit-il comme s'il avait avalé un igloo complet.

Bien joué, Nezu … Combien de noms le violet avait-il encore ?

«C’est exact, Haneki C. Sakamoto, et vous êtes ?»

C'est qu'il approuvait, en plus ! Le blond échappa un léger soupir, essayant de réfléchir à divers plan pour les sortir tous les deux – tant qu'à faire – de là. Pile au moment où une migraine abominable dissipait ses idées, le chef de gang n'aurait pas pu mieux choisir son moment. Visiblement agacé par l'excellent jeu de comédien de son interlocuteur, le flic reprit :

«Policier, montrez-moi votre carte d’identité s’il vous plaît.»

Ah oui, des fois qu'on le confonde avec le boulanger … Junsuke se sentait complètement impuissant, résolu à regarder Nezumi sortir une carte, la faire – oh, surprise ! - tomber, et la tendre au gêneur quelques secondes plus tard avec un sourire. Rah, ce qu'il avait envie de le frapper, à sourire de la sorte dans une telle situation … Le cerveau du blond n'avait jamais, à sa connaissance, réfléchis aussi vite. Dans le pire des cas, il pourrait feindre un mal de tête trop insupportable et simuler le malaise, pour détourner l'attention le temps nécessaire à Nezumi pour s'échapper. Mais après ?
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Nezumi Asegawa
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MessageSujet: Re: [Libre] Petite garde à vue.   [Libre] Petite garde à vue. Icon_minitimeJeu 22 Nov - 20:17

Il avait senti le subterfuge, c’était le cas de le dire, mais il n’avait pas le temps de poser une question que ses paupières commencèrent à flancher pour venir recouvrir ses pupilles. Celui-ci posa une main sur son visage en s’appuyant de l’autre sur le bureau pour lutter désespérément contre le sommeil. Un sourire s’afficha sur le visage du rat, son plan de secours était parfait, et il allait pouvoir mener à bien son acte de gentillesse envers le blond pour le sortir d’affaire.

En effet, quel abruti ce policier. Cependant, je sentais de loin l’odeur et un bâillement vint étirer mes traits alors que je plaçais ma main devant mes lèvres. Zut, j’avais senti la drogue, alors je contenais de petites inspirations pour ne plus sentir celle-ci. Le glacier s’endormit sur son bureau, ma carte entre les doigts, et je pris soins de sortir une pochette plastique discrètement pour la glisser dedans et la ranger ainsi que la photo que je plia en trois. J’appelai de vitesse un autre travailleur des environs pour qu’il puisse juger de l’état léthargique de son collègue alors que des cris de fureur se faisaient entendre de la part d’un délinquant récalcitrant. Nezumi espérait une diversion…Juste une petite diversion…

Parfaite occasion ! Des cris, le bruit d’une gifle. Oh, une bagarre allait se déclencher ! Je me retournais, venant prendre une pose nonchalante pour admirer. Un beau jeune homme, baisable dirais-je…Cheveux noirs, simple visage, cicatrice…Le visage typique du délinquant dealeur qui n’a pas eu de chance et qui à manqué d’être aveugle. Il râlait comme quoi les poulets embauchés en tant que représentants de la loi étaient inutiles – Il n’avait pas tout à fait tort en même temps, la nuit commençait à tomber et toujours ils traînaient en se lamentant de leur dur labeur alors que seul de rares exceptions travaillaient sérieusement.

L’heureux élu qui s’était prit une fabuleuse mandale de la part de cette potentielle victime sexuelle était le gros tas de graisse qui avait failli faire louper mon plan soigneusement réfléchi. D’autres policiers venaient pour lui remettre les menottes tandis que l’altercation dérivait au match : Hors la loi VS Policier ; Les coups partaient et assez fort quand même, jusqu’à même ce que du sang me parvint en quelques gouttes. Je posais ma main sur ma joue et regardait le sang, et je rétorquais d’un air assez contrarié
:

- "Ils ont salit mes vêtements…"

Le violet se leva, sortit un paquet de bonbons et s’approcha, mangeant nerveusement, observant, un cercle se formant comme dans une cour de récréation pour lycéen, alors que les rebelles se faisaient en masse, plusieurs commissaires étaient à terre, le nez pété ou bien la mâchoire déboitée. Et, s’asseyant tranquillement sur un bureau, le dealeur mangea, c’était sûrement très irritant pour Mr. Mademoiselle, sur ses vêtements se dessinaient de fines gouttes carmines assez disgracieuses. Il jetait tout de même quelques regards à Junsuke pour le surveiller, alors que, d’un coup…

- "Itai"

La tête penchée en arrière, je venais de recevoir dans mon joli visage un objet violemment jeté contre, alors là…Je redressais lentement la tête, le nez saign-, oh que dis-je, pissant littéralement le sang. Je me relevais, entendant un ‘Oups, désolé mademoiselle’ sublimement placé entre deux trois gifles. Se rendaient-ils compte qu’ils avaient signé leur arrêt de mort ? Je n’en pouvais plus, rangeant mon paquet de sucrerie je sortis un de mes Magnum, baissant la détente, je tirai trois balle en moins de deux secondes : Une pour le plafond, une deuxième à visé du nez de la personne qui avait déglingué le mien et la dernière allant délicatement se loger dans l’entrecuisse du bonhomme qui avait osé insinuer que mes parties génitales se résumaient à un vagin. A vrai dire, ça avait calmé tout le monde, et tout le monde me fixait comme on fixerait un alien. Essuyant le sang qui coulait désormais jusqu’à mes lèvres à l’aide de mon poignet, je rangeai mon arme. M’avançant d’un pas assuré vers le nouveau castré, le choppant violemment par le cou et le plaquant au mur, alors que je contenais ma rage pour ne pas lui rompre la trachée, je griffais ma paume de ma seconde main.

- "Faut-il vraiment que je vous massacre tous pour enfin être considéré comme un putain d’homme ?" Cria-t-il presque en crachant ses mots à la figure de son vis-à-vis.

Comme récolte il entendit un petit ‘Non’ aigue, la figure déformée par la douleur, le pantalon se teintant de rouge, lentement, le temps que le tissu s’imprègne du liquide. Nezumi se contenta de retrouver le sourire et de le lâcher. Ce à quoi il s’attendait moins, comme celui-ci avait fait régner le calme quelques secondes auparavant, c’était le coup qu’il se prit vers le cou, donné par un flic, les autres ayant maîtrisé les rebelles restant grâce au mutisme intersidérale que le rat avait réussi à produire et qu’alors presque plus personne ne bougeait.

Le violet tomba à genoux, ses paupières lourdes, celui-ci ne put s’empêcher de les fermer, s’écroulant contre le carrelage gelé du bâtiment alors que presque tous furent emmener en cage, le bon petit Nezu avec. Jeté dans une des cellules, maintenant dans la salle d’accueil régnait un silence monstre, plus que des policiers et quelques délinquants qui n’avaient pas participé à la bagarre, le reste avait été placé derrière les barreaux en attendant que les cas soient réglés. En attendant, Nezumi, lui il rêvait, allongé contre le sol bétonné de sa mince cage sous les regards attentifs de certains damoiseaux intéressés de son corps efféminé – Dieu, je vais me faire massacrer.

Je me retrouvais dans un endroit complètement vide, et pourtant si minuscule, j’avais l’impression d’étouffer alors je forçais mes yeux à s’ouvrir. J’avais mal à la tête, étrangement, mais ma plus grande surprise fut au moment de voir mon ancien bourreau à mes côtés, celui-ci s’abaissant pour ouvrir ma prison de métal avec un sourire. Mon cœur battait à n’en plus pouvoir et je me redressais : ‘Qu’est-ce que je fais ici ?’, je criai tant j’étais terrifié, et à la fois stupéfait. Une chute accompagna ce périple, le sol se détériorant. J’avais la sensation de tomber, dans un endroit noir, je hurlai et tout un fil blanc commençait à se démarquer dans les ténèbres. La seul chose que je voyais à ce moment était une main tendue, la mienne, puis se former lentement une silhouette que je reconnaissais vaguement, se dessinant dans une lenteur désespérante, mes larmes coulait alors que j’avais retrouvé un corps de gamin aussi frêle qu’une allumette. J’étais simplement retenu par une seule force dans cet enfer…

Il ouvrit les yeux, se redressa en sursaut et dans un cri prononça :

- "JUN !"

[HRP: Contrat de cinq mots remplis: Drogue, poulet, bonbons, nuit, aïe]
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Junsuke Cross

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MessageSujet: Re: [Libre] Petite garde à vue.   [Libre] Petite garde à vue. Icon_minitimeJeu 22 Nov - 21:55

Étrangement, Jun' avait bien deviné : la chute de la carte n'était pas innocente. Ou alors le flic avait brusquement beaucoup de sommeil à rattraper. Nezu étouffa un bâillement aussi, bientôt imité par le blond – non pas à cause de la drogue mais de cette furieuse et agaçante envie de bâiller qui vous prend quand votre entourage est occupé à ouvrir grand la gueule. Il faut dire que la journée commençait à être longue, la nuit ayant même déjà commencé à obscurcir le ciel dehors. Dehors, ouais … Jamais il n'avait eu autant envie de sortir, histoire de sentir le vent frais, voir même glacial, le transpercer jusqu'aux os et le priver peu à peu de toute mobilité. Il en venait à préférer se transformer en glaçon dehors plutôt que de continuer à attendre ici.

Et une gifle fusa. Qui l'avait donnée et pourquoi, peu importait pour Jun', qui eut le même réflexe que tous les autres, à savoir se retourner vers la source du bruit. A première vue, le brun très occupé à râler n'y était pas pour rien. L'incident aurait pu se clore par l'arrestation – numéro deux, probablement – du garçon, mais la situation dériva sans que le blond ne comprenne pourquoi ni comment. Le mal de crâne qui semblait lui vriller le crâne ralentissait aussi sa vitesse de réflexion ; déjà que cette dernière n'était pas toujours élevée … Surveillant la petite guérilla qui se développait dans la pièce d'un mauvais œil, Jun' plongea sa main dans sa poche, effleurant son canif du bout des doigts. Au cas où.

Il était d'ailleurs surpris que personne n'aie pensé à lui faire les poches, des fois qu'il se trimbale avec une arme mortellement dangereuse. L'armoire à glace, toujours bien gentiment endormie et trop massive pour être déplacée, ne se serait pas faite avoir comme une bleue. Non, parce que Nezu … En parlant de lui, le chef de gang semblait bien contrarié.

«Ils ont salit mes vêtements…»

La bonne blague. Le blond ne pouvait détacher son regard du violet, ses yeux bleus brillant d'une totale incompréhension. Sans le vouloir, il tentait de capter le regard améthyste chaque fois que se dernier se posait sur lui pour le surveiller. Jun' se mordilla l'intérieur de la joue. Il était ridicule. Et, perdu dans ses pensées, il mit un certain temps à se rendre compte que le dealer, à la base resté pour lui sauver la peau, venait de se manger un objet volant non-identifié en pleine gueule. Trois détonations suivirent, entraînant chez le blond le réflexe de sortir son canif. Ca allait saigner, apparemment – c'était même déjà le cas pour au moins deux malheureux qui y avaient gagné une balle, chacun dans une partie différente de leur anatomie.


Si la bagarre avait commencé à vraiment dégénérer, les coups de feu avaient calmé l'assemblé.

Si l'intervention de Nezumi avait pétrifié et réduit au silence tous les délinquants présents, les flics, eux, s'étaient vite repris et en avaient profité pour les arrêter les uns après les autres.

Si Jun' n'avait pas participé aux festivités, le fait d'avoir un canif dans la main semblait une raison suffisante pour se faire enfermer comme le reste de la populace.


Ironie du sort, le commissariat d'une ville telle que Shöshitsu n'abritait pas assez de cellules de détention provisoire pour caser tous les délinquants présents sur le moment. Certains se retrouvèrent par deux, voir trois dans une même cage minuscule, sale et à l'odeur douteuse. Formidable. Jeté sans vergogne dans l'une d'entre elles au même titre que les autres, le blond se contenta de lâcher un grognement désapprobateur. Et puis, il n'avait toujours pas eu son aspirine. Et comble de chance, il se retrouva avec le petit brun dealer, un peu comateux, qui avait lancé les festivités. Celui-ci n'eut guère d'autre choix que de fiche une paix royale à son colocataire de cellule, ce dernier lui lançant un regard suffisamment assassin pour lui faire comprendre qu'il lui en coûterait d'oser seulement essayer de le déranger.

Clac.

Les portes des cellules claquèrent toutes plus ou moins au même moment, donnant une sorte de canon métallique au rythme étrange et désagréable. S'en suivit des bruits de clefs verrouillant des portes de cages et les discussions agacées des flics s'éloignant, pestant contre ces maudits délinquants qui les avaient mit dans un tel état. S'adossant au mur commun à une des cellules adjacentes, Jun' reprit ce à quoi il avait aspiré depuis son arrivée, surveillant son compagnon de cellule du coin de l’œil : attendre. Et Dieu sait que le mur d'en face n'était absolument pas passionnant.

De toute façon, il n'avait rien de mieux à faire. Attendre, réfléchir, et repousser le petit brun qui semblait avoir les idées floues sous l'effet de la drogue. Pov' con, c'est de ta faute tout ça … Le blond avait envie de le frapper, mais cette foutue migraine avait la gentillesse de lui tenir compagnie et continuait de lui transpercer les tempes. Peu à peu, le calme revenait, les bruits habituels du commissariat reprenant possession des alentours – en un peu plus étouffés à cause de leur distance, miracle. Junsuke en vint même à légèrement piquer du nez, ses jambes ramenées contre lui, ses bras croisés autour, son menton nonchalamment posé sur ses genoux.

«JUN !»

Le concerné sursauta, se redressant brusquement, et s'assomma à moitié avec le mur derrière lui au passage. Échappant un couinement de douleur, il se frotta l'arrière du crâne tout en s'apprêtant à répondre, avant de se raviser. Pouvait-il lâcher un «Nezu ?» comme il avait l'habitude de le faire, ou cela mettrait-il encore la théorie du faux nom à rude épreuve ? Fronçant les sourcils, il tenta de se rappeler le pseudonyme que le violet avait employé. Sauf qu'il en avait deux disponibles, et ne se souvenait précisément d'aucun. Oh, et puis merde.

«J'suis là … se contenta-t-il de répondre, incapable de trouver quelque chose de plus rassurant et de plus utile à dire.»

Le mur dans son dos lui sembla soudainement beaucoup plus épais, maintenant qu'il savait qui se trouvait derrière. Ca l'aurait moins dérangé de se trouver en cellule, si au moins il avait eu un peu de compagnie … Un peu de compagnie valable, songea-t-il en levant le nez vers le brun, ce dernier le fixant d'un air étrangement hagard et concentré en même temps. Jun avait envie de lui faire bouffer le mur. Ok, il était physiquement convenable, mais la drogue semblait le rendre un peu crétin … L'agitateur de service, retrouvant un semblant de conscience, se leva et vint honorer le blond de sa présence en s'asseyant à côté de lui. Ce dernier apprécia moyennement et haussa un sourcil, lui jetant un regard mauvais.

«Qu'est-ce que tu me veux, toi ? Siffla-t-il entre ses dents.»

Il n'avait pas tellement envie de supporter le crétin qui lui avait valut de perdre sa chaise inconfortable pour une cellule encore pire. Néanmoins, ce type pourrait se rendre utile, si toutefois il avait un substitut à de l'aspirine, ou quelque chose du genre …
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Nezumi Asegawa
Psychopathe dégénéré
Nezumi Asegawa


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MessageSujet: Re: [Libre] Petite garde à vue.   [Libre] Petite garde à vue. Icon_minitimeJeu 27 Déc - 3:10

- "Je suis là…"

Sa voix…Comme un soulagement…Je me redressai puis vint près du mur qui nous séparait, apposant ma main contre et y plaquant par la même occasion ma tempe, pour écouter ce qui se disait de l’autre côté. J’étais menotté et par conséquent je laissais mes muscles se détendre de l’autre bras, porté par la seule force de leurs jumeaux inversés. Respirant calmement, je repensais à cette vision que j’avais eue précédemment. J’avais mal sur tout le contour du cou, comme un collier de douleur que mon corps s’efforçait à essayer de chasser. Mes doigts se rétractèrent contre le béton, griffant celui-ci alors que mes jambes tremblaient.

Je détachai mes cheveux et enfin entendit un précipitamment dans le couloir : Attentif, je fixais l’entrée de ma cellule pour voir un gardien venir ouvrir la porte, le bruit cliquetant du métal désagréable me faisant détourner le regard, un homme vint tomber à côté de moi et je le regardai pendant quelques minutes. Celui-ci aussi était complètement dans le pavé, sans conscience. Je vins redresser cet énergumène pour le positionner contre le mur, gentiment, je murmurai bêtement ‘La prison…Ce n’est pas drôle…’, à vrai dire j’avais les larmes aux coins des yeux, soupirant nerveusement, je voulais déjà sortir d’ici. Reposant ma paume contre la paroi qui me séparait de mon ami, j’y posai cette fois mon front, prononçant d’une voix disloquée :


- "Je veux…Sortir d’ici…"

Le rat ouvrit l’une de ses pochettes, manque de chance, il n’avait pas de flacon d’acide pour dissoudre ce qui composait ses menottes, puis il risquait de sévèrement se blesser si il se ratait, alors celui-ci se contenta de la refermer en venant s’asseoir sur les genoux de sa Belle au Bois Dormant qui somnolait déjà depuis un petit bout de temps pour lui tapoter le visage. ‘Hé…’ : Aucun effet. ‘Réveille-toi !’ : Toujours rien. A bout de patience au bout de sept essais vains, le chef de gang colla une gifle qui résonna dans le silence du couloir ou seulement les bruits étouffés de la salle d’accueil venait le troubler. Son vis-à-vis ouvrit enfin les yeux alors que le violet le regardait d’un air pratiquement abruti. Celui-ci le dévisagea d’un air mécontent et le repoussa violemment afin de pouvoir se relever par la suite alors que l’autre rat s’éclata lamentablement au sol dans un couinement des plus ridicules. Ce dernier fut contraint de se relever, regardant l’énergumène d’un air désabusé :

- "C’était méchant ça…Ca fait mal…" Prononça-t-il, las.

Il n’avait qu’une envie, c’était de sentir le corps de son petit blond contre lui, et le rat soupira, et vint frapper dans les barreaux, serrant les dents, le bruit métallique qui en ressortit ne fut que plus agréable lorsqu’il résonna dans le long couloir. Dans un nouveau soupir, plus de colère qu’autre chose, le chef de gang regarda son compagnon de cellule, venant discuter avec lui, finissant par une simple phrase, se plaçant au milieu de la cellule :

- "Frappe-moi, de toute les forces que tu peux y mettre."

BAM. Alors là, je l’avais sentit y avait pas à dire, je me retrouvais contre les barreaux, retombant mollement assit, quelques minutes défilèrent alors que j’étais à moitié assommé alors que des cris de joie ravis d’assister au spectacle retentissaient, avant qu’un gardien fasse son apparition pour demander la raison de ce raffut. Une main pointa ma cage alors que pour mon cas, le coin de mon arcade commençait à bleuir, ça faisait atrocement mal. Le policier vint ouvrir ma cellule alors que je jetais vers lui un hypocrite regard plaintif, me faisant relever par ce dernier qui me sortit de cet endroit. Passant devant Jun à ce moment précis alors que le poulet vérifiait l’état des autres au passage : Un sourire étira mes lèvres, et je fis un demi-tour sur moi-même, genou relevé pour venir encastrer celui-ci dans le ventre de celui qui était venu m’aider, par la suite j’agrippai ses cheveux pour venir fracasser son crâne contre le même genou qui avait servi à lui couper la respiration quelques instants plus tôt.

Le regardant tombé, j’étais plutôt content, malgré qu’il soit assez mignon…Ah bah fallait pas s’engager dans un métier comme ça hein ! Je me penchai, pour prendre le trousseau de clé accroché à sa ceinture et ensuite pour me relever, regardant les clés, je me tournai vers la porte menant à Jun et essaya quelques clés avant de trouver la bonne, venant lui prendre la main et balancer le trousseau à celui qui partageait sa prison de métal, partant en courant vers l’arrière du commissariat, j’emmenais par la suite mon blondinet hors d’ici, hors de l’odeur nauséabonde de l’urine et de la moisissure ambiante, endroit insalubre non fait pour la personne que j’aimais. Arrivant dans un grand couloir une ‘sortie de secours’ apparut devant mes yeux. Miracle.


Emmenant l’adolescent avec lui, sûrement enregistrer par des caméras, il s’en fichait aussi courait malgré la douleur qu’il éprouvait à cause de son œil. Il s’arrangeait au mieux pour que le jeune arrive à suivre, entamant une course folle jusqu’à la sortie de la ville, et venant, par la même occasion, s’arrêter d’un coup pour embrasser le gamin sur lequel il avait craqué. Un chef de gang un peu trop étrange et un peu trop pédophile ? A voir…De toute façon, son vis-à-vis est consentant, n’est-il pas ?


[HRP: Désolée, je suis vraiment trop à court, alors bon...^^"]
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